Chroniques d'une liberté conditionnelle.
La caméra oculaire de Ben s'allumait à chaque coin de rue. Elle scrutait le nom des avenues avec enthousiasme, reluquait le visage des enfants, des vieillards, surtout les vieillardes avec un sac de marque. Il ne distinguait pas vraiment lui même quand la caméra se mettait en route, mais elle savait lui rappeler sans équivoque les bornes à ne pas dépasser.
Son GPS, en fait Galileo, était calibré au centimètre, destiné à lui balancer une décharge équivalente au Taser de l'époque, très en vogue dans sa troisième version destinée au grand public.
Le Taser parlons-en, faisait figure dans la vieille Europe des année 30, de moyen de protection préventif et avait été déclassé en arme de 7ème catégorie.
Les lois relatives au port d'armes remuaient particulièrement les bancs de l'assemblée en ces temps de contestation et d'actes de révoltes, mais Jean Sarkozy avait la majorité de l'hémicycle dans sa poche, ou à sa botte aurait-pu t-on dire.